Le guitariste Dady Bola parle de son départ de " Viva la Musica Nouvel Ecrita " et de ses relations avec Werrason
lundi 8 octobre 2007, NUMERO
Le guitariste Dady Bola le virtuose, vient de plaquer l’orchestre Viva la Musica Nouvel Ecrita de Papa Wemba pour une randonnée ailleurs. Ce guitariste qui, hier encore, avait fait la pluie et le beau temps de l’orchestre cher à M’zée Papa Wemba et que l’on avait découvert le doigté à travers des albums tels que " A la Une ", " 100% Stars ", " Bakala dia kuba ", " Somo trop " et dernièrement dans " Bazonkion " sans oublier ses exploits sur la tribune de " l’Olympia de Paris ", du " Zénith " ainsi que du " Bercy ", toutes des salles mythiques de la ville lumière où son groupe avait joué, n’émet plus sur la même longueur que Jules Presley Wembadio.
Aussitôt parti, il y a trois mois de cela, une rumeur circule, déjà, selon laquelle le compositeur de " Les bourgeois " serait à la porte de Wenge Musica Maison Mère et que Werrason lui aurait donné son accord de principe.
Avenir Détente : Nous avons appris votre départ de Viva la Musica Nouvel Ecrita, et aimerions connaître ce qui a motivé cette décision et à même si vous pouvez nous dire ce que vous comptez faire maintenant ?
Dady Bola : C’est vrai, il y a trois mois aujourd’hui depuis que j’ai décidé de quitter Viva la Musica Nouvel Ecrita parce que, nonobstant le temps que je viens de passer au sein de cette formation musicale, je ne me suis pas retrouvé. Après avoir fait un long temps d’observation en regardant ce qui se passait autour de moi, je me suis décidé de changer mon fusil d’épaule. A présent, je suis à la maison en train de méditer sur mon avenir artistique.
Si nous avons bonne mémoire, vous venez de faire 8 années au sein de Viva la Musica Nouvel Ecrita. Ce temps est relativement long pour vous permettre d’organiser votre vie. Comment se fait-il que vous ne vous êtes retrouvé ?
Vous savez, les orchestres congolais, dans leur ensemble, ressemblent à des maisons qu’il faut nécessairement habiter pour connaître les endroits où il suinte. Ceci pour vous dire qu’il est difficile à celui qui ne fait pas partie d’un groupe d’en juger les capacités d’autant plus que les apparences sont trompeuses.
Jusqu’à quand alors va durer votre temps de réflexion ?
Cela durera le temps que Dieu voudra. Car, c’est lui qui nous donne le souffle de la vie. Il est mon seul véritable Guide, je ne saurais que suivre la ligne qu’Il va tracer pour moi.
Une rumeur circule dans la ville selon laquelle vous avez sollicité votre engagement dans l’orchestre Wenge Musica Maison Mère et que le Roi de la Forêt, avant son départ pour l’Europe, vous a donné son accord de principe et que vous n’attendez maintenant que son retour au pays pour marquer votre entrée au sein de cette formation musicale. Qu’en dites-vous ?
Je vous ai dis tout à l’heure que mon Guide c’est le Dieu Créateur. Lui seul guidera mes pas et facilitera mon entrée tant dans Wenge Musica Maison Mère, dans Wenge Bcbg que dans Quartier Latin International avec lesquels groupes j’entretiens de bonnes relations, je ne ferais que me soumettre à sa volonté.
Dans le cas où Dieu choisira pour vous l’orchestre Wenge Musica Maison Mère, comment allez-vous partager le podium avec Tcherry Mogratana votre ancien coéquipier dans Viva la Musica Nouvel Ecrita ?
S’il arrivait comme vous le dites que je fasse mon entrée dans Wenge MMM, c’est avec joie que je vais travailler aux côtés de Tcherry Mogratana avec qui j’ai beaucoup travailler en commençant par " Tambour Levallois ". Par la suite, nous nous sommes retrouvés dans Viva la Musica. C’est quelqu’un que je connais mieux que quiconque et nous nous complétons valablement. Mais, pour le moment, en attendant que tout cela puisse se concrétiser, je suis à la maison en train de composer mes chansons. Retenez que je viens de quitter Viva la Musica sans problème et nul n’ignore qu’en ma qualité d’enfant poli, je respecte tout le monde sans exception aucune.
Nous venons de vous surprendre en pleine séance de répétition avec un groupe musical baptisé " India Musica ", faut-il pour cela dire que vous venez de créer un orchestre ?
Le groupe " India Musica " existe depuis bientôt douze années. C’est une grande école de la musique qui a formé beaucoup d’artistes tels que " Tolo Tolo " et " Tracteur " évoluant actuellement dans " Les Samouraïs " de Bill Clinton. Il y a aussi Tshelele qui est dans Wenge Tonya Tonya. Ici, je n’ai cité que ces quelques noms parmi tant d’autres que je me garde de divulguer ici et qui font la fierté dans plusieurs orchestres de la place. Tous, ils son sortis de l’école de musique " India Musica ".
Dady Bola est un talentueux auteur compositeur qui a cédé plusieurs de ces œuvres à certains musiciens de Kinshasa, ne saura-t-il produire un album propre à lui maintenant qu’il est libre de tout engagement ?
Ce qui me manque sur ce point, c’est le soutien des hommes de bonne volonté. Si quelqu’un peut se manifester c’est de bon cœur que je vais entrer en studio pour enregistrer mon premier album qui fera sûrement tâche d’huile dans les annales de la chanson congolaise.
A un moment on vous a vu travailler aux cotés du chanteur Toube Apocadero de Viva la Musica Nouvel Ecrita, puis, plus rien. Faut-il dire que le courant ne passe plue entre vous ?
Ce n’est pas vrai. Toube Apocadero est un frère pour moi avant d’être artiste musicien Il est resté dans Viva la Musica pour des raisons personnelles. S’il y a un travail qui demande que nous puissions travailler ensemble, c’est à bras ouverts que nous nous adonnons. Cela pour vous dire que tout va bien entre nous.
A présent que vous venez de tourner le dos à Papa Wemba, comment se présente vos relations ?
Je vous ai dis que je n’ai de problème avec personne. En ce sens, en tant que " fils à papa ", ma séparation avec lui ne peut nullement être considéré comme une lâcheté. Je suis allé comme tout enfant adulte à la recherche du positionnement quelque part et ce ne sera pas une raison que je puisse oublier mes origines.
Avez-vous un dernier mot ?
Je demande à tout le monde, principalement à tous ceux qui m’aiment à ma souhaiter une bonne carrière et bon travail au lieu de spéculer inutilement.
Il faudra qu’un jour on puisse aussi parler de moi de même que l’on parle aujourd’hui des leaders qui trônent sur les orchestres congolais les plus en vue. Je connais mon travail et je ne décevrais personne.
Je ne saurais terminer sans dire merci à l’Eternel qui est mon Guide.
Propos recueillis par Kingunza Kikim Afri